Comment réduire les déséquilibres de compétitivité dans la zone euro
Note ERMEES, 25/01/14 Thomas Coudert (BETA-CNRS, Université de Strasbourg) et Jamel Saadaoui (BETA-CNRS, Université de Strasbourg) À l’approche des élections européennes de mai prochain, plusieurs partis politiques d’horizons variés proposent que les pays du Sud de la zone euro (France incluse) quittent l’union monétaire afin de dévaluer leur monnaie nationale pour regagner de la compétitivité. Avant de poursuivre, nous pouvons faire deux remarques qui contribueront à la clarté de l’exposé. Premièrement, la compétitivité au sens large inclut la compétitivité prix et la compétitivité hors prix. Le premier concept concerne le prix des produits échangés à l’étranger et le second correspond à la qualité des produits échangés à l’étranger. La dévaluation permet d’augmenter la compétitivité prix dans la mesure où les biens échangés auront un prix inférieur à celui des concurrents. Ainsi, à court terme, la dévaluation ne concerne pas la qualité des produits échangés avec l’étranger. Deuxièmement, la compétitivité est un concept relatif. Un pays, une entreprise, une équipe de football est toujours compétitive par rapport à ses partenaires ou concurrents. Revenons aux bénéfices que pourraient induire cette amélioration de la compétitivité des pays du Sud. Ces gains de compétitivité par rapport au reste de la zone euro permettraient de stimuler la croissance par le biais des exportations. In fine, un regain de croissance dans les pays du Sud permettrait de réduire les taux de chômage stratosphériques qui ont...
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